mardi 20 janvier 2009

RELEVE DE CONDAMNATION PENALE

Suite au procès du lundi 19 janvier 2009 dans la 23 ème chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, en ce qui concerne la comparution immédiate refusée des 6 militants (dont je fais parti) qui s’étaient faits arrêtés sur les Champs Elysées le vendredi 12 décembre 2008, alors qu’ils manifestaient pacifiquement lors de l’appel lancé par la Gauche, suite à l’assassinat d’un jeune garçon de 15 ans par la police Grecque, voici donc le bilan : 1 relaxé, 3 jeunes avec une amende de 500 euros chacune pour "ENTRAVE A LA CIRCULATION SUR UNE VOIE PUBLIQUE", 1 jeune avec 500 euros (dont 300 euros pour "ENTRAVE A LA CIRCULATION SUR UNE VOIE PUBLIQUE", 200 euros de dommages intérêts à verser au policier qui s’est porté partie civile) et 2 moi de prison de sursis, 1 jeune avec 500 euros d’amende pour "ENTRAVE A LA CIRCULATION SUR UNE VOIE PUBLIQUE" et 1 mois de prison avec sursis pour "REFUS DE SE SOUMETTRE AU PRELEVEMENT BIOLOGIQUE DESTINE A L’IDENTIFICATION DE SON EMPREINTE GENETIQUE PAR PERSONNE SOUPCONNEE DE CRIME OU DE DELIT"... A voir la suite...

mercredi 7 janvier 2009

APPEL POUR LA RELAXE DES JEUNES ARRETES
DEVANT L'AMBASSADE GRECQUE
ET POUR LE RESPECT DES LIBERTES


Six jeunes ont été arbitrairement arrêtés lors de la manifestation desoutien aux étudiants grecs vendredi 12 décembre à Paris.
La police a pris prétexte de ce que la manifestation n'était pasautorisée, pour choisir au hasard quelques manifestants.
Après 48 heures de garde à vue, où pendant les premières 24 heures,ils n'ont pu rencontrer ni avocat, ni médecin et où ils ont étémenacés, frappés et privés de sommeil, ils sont passés en comparutionimmédiate.

Ils ont été inculpés de violence en réunion contre la police,destruction de biens publics en réunion et refus de prélèvement ADN.Ils risquent jusqu'à 5 ans de prison. Face au manque de preuves, lejuge a décidé de reporter leur procès. Il aura lieu le 19 janvier (enpleine période d'examens), au TGI de Paris, à 13 h 30, dans la 23èmechambre correctionnelle.

Ces arrestations arbitraires attestent de la volonté du gouvernementde renforcer la répression contre le mouvement social. Sarkozy, dansles dernières semaines de sa présidence européenne, a voulu témoignersa solidarité envers le gouvernement de droite de Caramanlis, qui faitface en Grèce à une irruption de colère suite à l'assassinat par lapolice d'un jeune garçon de 15 ans.

C'est aussi un signal lancé pour décourager les nombreuses luttessociales qui ne manqueront pas de se développer avec l'aggravation dela crise financière. Cette crise frappe en effet les couchespopulaires, dont les jeunes, dans toute l'Europe.

Nous ne tolèrerons pas d'aussi graves atteintes aux libertésindividuelles et collectives. Ces jeunes n'ont commis le crime que demanifester leur opinion et leur soutien à la jeunesse grecque. On nepeut accepter qu'ils risquent 5 ans de prison pour avoir simplementpris part à une manifestation.

Nous exigeons la relaxe pure et simple des 6 jeunes mis en cause etl'arrêt des poursuites.

Nous appelons à un rassemblement lors de la tenue du procès lundi 19janvier à 13 heures, métro Cité en face du TGI de Paris.

Liste des premiers signataires :
AC!, Alternative libertaire, APEIS, ATTAC, ATTAC Campus Quartierlatin, CEDETIM, CNT, Collectif Droits Nouveaux, Europe Solidaire sansfronti鑽es, F馘駻ation des Tunisiens pour une Citoyennet・des deux Rives,Fondation Copernic, FSE, FSU, Groupe Communiste du Conseil de Paris,Groupe CRI, IPAM, Jeudi Noir, LCR, Les Alternatifs, MarchesEurop馥nnes, Marxistes Unitaires, NPA, PCF, Réseau Féministe « Ruptures», RESPAIX G駭駻ation Conscience, R騅eil des Consciences, Stop Pr馗arit・Union Syndicale Solidaires.

Contact : defense.collective@yahoo.fr ou Ben : 06.23.50.82.72

RESUME DE CE QUI S EST PASSE LE VENDREDI 12 DECEMBRE 2008

MERCI A TOUS ET A TOUTES POUR LE SOUTIEN QUE VOUS NOUS AVEZ APPORTE MAIS AYANT ECOUTE NOS AVOCATS, DONC REPORTE NOS AFFAIRE NOUS ESPERONS QU IL Y AIT AINSI DU MONDE CE JOUR
Je me présente, Grégory, 24 ans, jétais effectivement présent lors de la manifestation du vendredi 12 décembre 2008 face au Consulat de Grèce (16 ème arrondissement), à partir de 17h30.Nous avons effectivement décidé de suivre l'appel de toute la gauche en ce qui concerne la solidarité avec la mort du jeune Grec qui a ainsi eu lieu le vendredi 05 décembre 2008 en Grèce assassiné par la police. La gauche Française lance alors un appel à la solidarité, je rejoins ce mouvement, tout se passe comme il le faut au début, nous nous mettons effectivement à scander de nombreux slogans, puis nous décidons ensuite de passer à l'acte en bloquant l'avenue de Iéna, ce que nous réussissons pendant à peu près une bonne heure. Puis nous décidons au début de retrousser chemin et décidons de courrir afin de descendre sur les Champs Elysées (la plus belle Avenue du Monde). Ce que nous réussissons donc à faire, puis nous sommes assez vite rejoins par des camions de police d'un côté et des camions de Gendarmerie Nationale et de C.R.S de l'autre côté.Je décide alors au début de courir et de me mettre dans un magasin pendant au moins 10 minutes, puis commence à ressortir. Je vois en face de moi d'un côté un cordon de 22 C.R.S prêts à me bondir dessus, et de l'autre des policiers en civils qui tabassent une personne, voulant m'interposer avec des amis à moi, mon amie se fait faire une clé de bras par ce policier en civil, qui me dit ensuite dans ces mots cruels:"JE VAIS TE GOBER LES YEUX"...Puis n'ayant rien à me reprocher je me mets face au cordon de C.R.S., un d'eux commence à m'insulter avec dans la main droite une gazeuse, et dans l'autre le bâton et continue à m'insulter et croit certainement que je lui réponde, ce que je ne fais pas bien sur... Effectivement, on verra qu'avec la presse de mon côté, le C.R.S. ne fait que parler et n'agit en aucun cas...Puis après la dispersion, pensant que tout le monde était parti, je traverse le trottoir pour aller en face avec mes amis et une copine que j'aie connu sur la manifestation, aussi en voulant rentrer chez moi, je me fais interpeller par les Gendarmes, au début je fais comme si je n'avais rien entendu, puis les Gendarmes nous entourent la copine et moi, nous demandent de nous arrêter alors qu'ils sont à peu près 6 ou 8 gendarmes sur deux personnes. Je demande alors à mes deux amis de courir pour aller chercher la presse qui était encore en face...Ils reviennent donc avec plusieurs médias dont l'Agence France Presse à qui je permets ainsi de filmer notre arrestation...Nous arrivons donc dans un camion (qui sert normalement pour les sans papiers) de police et sommes directement conduits au Commissariat des Invalides (7ème arrondissement), où nous sommes directement placés en garde à vue sans passer par le Contrôle d'Identité (qui aurait du durer 4 heures). Nous sommes un total de 6 personnes à être arrêtés dans ce commissariat. Pendant les premières heures de garde à vue nous sommes mis dessous pour:"VIOLENCE ENVERS UNE PERSONNE DE LA FONCTION PUBLIQUE, ENTRAVE A LA CIRCULATION SUR UNE VOIE PUBLIQUE ET POUR MOI JETS DE PROJECTILE SUR UNE FONCTIONNAIRE DE POLICE"...Au moment d'arriver au bureau de l'inspecteur, je commence à nier tout ceci mais surtout à dire tout de suite précisément et clairement que je suis innocent du début à la fin. Puis je suis remis en cellule, pendant ce temps, la copine ne pouvant pas se mettre dans la même cellule que nous, elle reste assisse sur le banc à l'entrée du commissariat pendant un peu plus de 30 heures. Une seconde fois, je vais dans le bureau mais cette fois ci pour faire valoir mes empreintes de mes mains, et des photos de mon profil afin de mieux me repérer plus tard.Puis, juste après, je retourne dans le bureau d'un autre policier à qui je redis la même chose, en rajoutant que je désire ainsi être confronté au policier qui dit que j'ai lancé un projectile sur la police et me demande si ils peuvent ainsi prendre mon A.D.N., ce que je refuse (tout en sachant que je risque 1 an de prison ferme et 15.000 euros d'amende), et je continue toujours à dire que je suis innocent.Les repas sont assez froids, ce sont sont soit des "boeufs carottes" soit un autre plat mais je ne sais plus. Au bout de mes premières 24 heures, je sors et vais pour signer de nouveau ma seconde garde à vue de 24 heures encore...Je me recouche et ensuite suis encore réveillé par un autre inspecteur à qui je redis encore et encore et toujours la même chose. Le problème est que cet inspecteur est un peu bizarre, car celui ci veut et souhaite ainsi que je lui avoue tout ce que je n'ai jamais fait, donc je continue...Je retourne encore dans un autre bureau, qui celui ci allait être pour moi enfin la fin, ce qui n'est pas le cas, car nous sommes tous déférés au Parquet de Paris. Or, nous avons su plus tard que pour nous diriger au Parquet de Paris soit aller à Cité (75004), nous avons mobilisé 2 commandants, un commissaire, une caserne de C.R.S et des motards. Voilà exactement nous étions dirigés: 2 motards étaient devant, puis deux voitures de police, le premier camion avec trois prisonniers, le notre, deux autres voitures derrière et pour terminer deux motards.J'ai aussi oublié les fouilles, nous avons été au total fouillées 3 fois. J'ai aussi oublié que nous avions été soutenus par des gens à l'extérieur et que nous voulions les remercier aussi bien pour le Commissariat que le TGI de Paris où des gens sont venus nous soutenir.Au moment d'arriver au dépôt, nous allons déjà dans une moyenne salle où nous mangeons et où nous attendons pour aller en cellule. Puis nous sommes tous séparés et allons en cellule (où nous sommes 6/ cellule)...Puis, le matin, nous voyons une assistante sociale, en la voyant je craque, je me mets à pleurer car vivre autant de temps enfermé, je ne pouvais plus. Celle ci me pose des questions et me demande si elle doit ou peut appeller quelqu'un pour moi, je lui nomme donc un ami.Puis, après cela, nous sommes encore fouillés juste avant d'aller devant le bureau du Procureur de la République qui décide ainsi de tout. Je passe devant celle ci qui me dit que nous passons tous les six en COMPARUTION IMMEDIATE.Puis nous retournons en cellule, avant d'être jugé, nous devons voir l'avocat (soit le notre, soit un commis d'office). Mon avocat n'étant pas là, je vois une avocate commise d'office qui me dit ainsi de refuser la comparution immédiate afin que je puisse ainsi me défendre et mieux préparer mon dossier, ce que j'ai d'ailleurs fait.Puis juste avant d'y aller, des autres prisonniers nous avaient bien précisé qu'il y avait bien des gens pour nous... Enfin, nous entrons dans le box des coupables tous les six, où bien évidemment Madame le Juge dévoile la vie privée de tout le monde mais bon, puis c'est au tour de Madame le Procureur de la République à faire son plaidoyer et qui demande ainsi au départ un contrôle judiciaire, une interdiction de circuler sur Paris pour les gens qui vivent en banlieue et une interdiction de se recontacter jusqu'au jugement suivant...Le réquisitoire tombe et nous avons juste une question de s'abstenir de paraître dans le 08 ème arrondissement de Paris et de s'abstenir d'entrer en relation de quelque façon que ce soit, de recevoir, de rencontrer avec les cos- prévenus LEFAUCONNIER, AHEE, CHRISTODOULOU, et LEFRANCOISNous sommes donc enfin libre, mais seront jugés un autre jour...
NOUS AVONS AINSI BESOIN DE PREUVES, D UN NOMBRE DE COMITE DE SOUTIEN PAR RAPPORT A CETTE AFFAIRE, CAR AYANT AUSSI REFUSE DE PRENDRE L ADN SUR MOI MÊME, VOICI DONC L AVIS RECU
AVIS DE PLACEMENT SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
VOICI LA QUALIFICATION SUIVANTE: VIOLENCE SUR UNE PERSONNE DEPOSITAIRE DE L AUTORITE PUBLIQUE SANS INCAPACITE, ENTRAVE A LA CIRCULATION SUR UNE VOIE PUBLIQUE, REFUS DE SE SOUMETTRE AU PRELEVEMENT BIOLOGIQUE DESTINE A L IDENTIFICATION DE SON EMPREINTE GENETIQUE PAR PERSONNE SOUPCONNEE DE CRIME OU DELIT.
NOUS SOMMES DONC CONVOQUES AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS23 EME CHAMBRE
NOUS DONNONS DONC RENDEZ VOUS A PARTIR DE 13 HEURES AU TGI DE PARIS. VENEZ NOMBREUX AINSI NOUS SOUTENIR.
Grégory (un des prisonniers).